Arnaud Lyon-Caen

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Arnaud Lyon-Caen
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Biographie
Naissance
Décès
(à 80 ans)
MaldivesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Pierre Gaston Mayer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Arnaud Pierre Édouard Roger Lyon-Caen
Nationalité
Française
Activité
Famille
Père
François Lyon-Caen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Claude Gaston-Mayer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Vue de la sépulture.

Arnaud Lyon-Caen, né le dans le 16e arrondissement de Paris et mort le aux Maldives, est un avocat français, doyen de l’ordre des avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation et carrière[modifier | modifier le code]

Arnaud Lyon-Caen est issu d'une grande famille de juristes. Il est le petit-fils de Léon Lyon-Caen (1877-1967), premier président honoraire de la Cour de cassation, et fils de François Lyon-Caen (1905-1944), lui-même avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, mort en déportation à Auschwitz.

Pendant la période de l'Occupation, le jeune Arnaud, âgé de 10 ans, porte l'étoile jaune. Son père François est arrêté et assassiné à Auschwitz[1].

Il est pendant sept ans avocat à la cour à Paris, après quoi il ouvre son cabinet en 1957.

Il était avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation depuis 1957. Il a été reçu au Conseil d’État par René Cassin, vice-président et prix Nobel de la paix en 1968 pour son action en faveur des Droits de l’Homme[2].

Exemple de procès[modifier | modifier le code]

Il est notamment l'avocat devant la Cour de cassation du militant d'extrême gauche ayant glissé dans le grand banditisme, Pierre Goldman. Celui-ci avait rédigé en prison ses Souvenirs obscurs d'un juif polonais né en France, qui obtinrent un succès critique et populaire (plus de 60 000 exemplaires vendus). Arnaud Lyon-Caen en fait même distribuer un exemplaire à chaque membre de la Cour avant son procès en révision[3],[4].

Engagé à gauche, il a défendu la CGT[5] et le droit à la retraite des soldats des ex-colonies. Il a aussi représenté les victimes des nazis et du régime de Vichy après les pourvois en cassation de Paul Touvier, Klaus Barbie et Maurice Papon, ainsi que les victimes du scandale de l'amiante[6].

Décès[modifier | modifier le code]

Arnaud Lyon-Caen décède en 2011, aux Maldives, d'un œdème pulmonaire foudroyant[7].

Décoration[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. "Arnaud Lyon-Caen, avocat auprès de la Cour de cassation et du Conseil d'Etat", Le Monde, 06 janvier 2011, https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2011/01/06/arnaud-lyon-caen-avocat-aupres-de-la-cour-de-cassation-et-du-conseil-d-etat_1461859_3382.html
  2. Hommage sur le site du Conseil d'État (2011).
  3. Faites entrer l'accusé, France 2, diffusé le 5 décembre 2007.
  4. Luc Rosenzweig, « Pierre Goldman, encore et toujours », causeur.fr, .
  5. « Disparition de Maître Arnaud Lyon-Caen », sur CGT (consulté le ).
  6. « Le juriste du travail Arnaud Lyon-Caen ne plaidera plus », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Bertrand Le Gendre, « Arnaud Lyon-Caen, avocat auprès de la Cour de cassation et du Conseil d'Etat », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]